Vous trouverez quelques tutoriaux sur la découverte et l'utilisation de ce logiciel d'assemblage d'images sur cette page.
L'objectif Samyang 7.5mm est entièrement manuel, ainsi lorsque je prends des images avec le Panasonic GF1 ou l'Olympus E-PM1, il n'est pas reconnu par le boitier. Il n'y a donc aucune information concernant l'ouverture et la focale utilisée dans les exifs.
Quand on charge les images dans le logiciel Hugin, il faut donc entrer manuellement le type d'objectif (Fisheye plein cadre), la distance focale utilisée (7,5mm), et le coefficient multiplicateur de focale (x2). Cependant, à l'usage, vous verrez quelle focale réelle a votre objectif. Après avoir assemblé des dizaines de panoramiques, ajusté les paramètres et fait une moyenne de la focale trouvée par le logiciel, je peux dire que je possède un 7,25mm. Lorsque le logiciel me le demande, je lui indique 7,25mm et non 7,5mm, cela fait une étape de calcul et d'optimisation de moins à réaliser !
Ce n'est pas utile de renseigner l'angle de vue (HOV), le logiciel Hugin le calcule directement, à partir de la distance focale et du coefficient multiplicateur.
J'effectue un premier tri rapide parmi toutes les images (généralement 400), pour rechercher la série où j'ai le bras levé (le repère visuel où l'appareil photo n'a presque pas bougé en l'air). Sur cet exemple, la série est constituée de 16 images.
Les 16 images seront chargées dans le logiciel Hugin
Je charge alors toutes les images de ma série, sans l'image du zénith prise au sol que je rajoute au dernier moment. Une fois les images chargées, je demande au logiciel de créer des points de contrôle, j'optimise les paramètres, et observe le rendu. Dans la fenêtre de visualisation, c'est à ce moment que je décide quelles sont les images que je vais garder pour le panoramique final.
Les points de contrôle sont créés entre les 16 images, et les paramètres ont été optimisés.
Pour sélectionner les images à conserver, je n'affiche aucune image, puis une par une, je regarde quel angle de champ est couvert, et comment elle se positionne par rapport aux images voisines. Le but est de ne pas conserver trop d'images :
En effet, plus il y a d'images, plus il y a de points de raccords et plus il y a de zones à reprendre par la suite, car il y a peu de chances que toutes les images s'assemblent parfaitement.
A l'inverse, moins il y a d'images, moins il y a de zones de recouvrement, et moins le logiciel arrive à travailler correctement. Il faut donc trouver un bon compromis !
Je note donc quelles sont les images utiles, et je supprime toutes les autres du projet. En général, je ne conserve que 5 ou 6 images, puis je re-crée des points de contrôle, re-optimise, et re-aligne le panorama, pour que l'horizon soit bien horizontal et non ondulant !
Pour ce panorama du port de Douarnenez, je ne conserve que 5 images prises en cerf-volant.
-> Visionner le panorama du Port de Douarnenez
Ce n'est qu'à ce moment que j'inclue l'image du ciel prise à partir du sol. Je la positionne manuellement, pour faire coïncider au mieux le soleil et les nuages, s'ils n'ont pas trop bougé !
Le ciel a été rajouté manuellement, sans point de contrôles.
Il n'y a plus qu'à enregistrer votre projet, créer le rendu final, et attendre entre 3min et 30min suivant la puissance de votre ordinateur…
Et voilà, vous avez votre panoramique sphérique aérien à 360° !
Cependant, votre image n'est peut-être pas parfaitement assemblée, quelques problèmes de raccord subsistent, et surtout, il est impossible de présenter l'image créée sur internet telle quelle !
Quelques petits éléments disgracieux à mes yeux : en vert la ligne du cerf-volant et le cerf-volant, en bleu une tâche sur l'objectif ?
A ce titre, les étapes ci-dessous ne sont pas spécifiques à la pratique de la photographie panoramique aérienne, mais plutôt généralisables à la publication d'une image panoramique, aérienne ou terrestre ! Il faudra alors suivre les grandes lignes suivantes :
L'image créée par le logiciel est une image équirectangulaire, qui présente horizontalement un angle de 360°, et verticalement un angle de 180°. Il est assez difficile d'apporter des corrections sur ce type d'image, car plus on s'éloigne de l'équateur (la ligne au milieu de l'image), plus les déformations sont importantes ! Dans les cas extrêmes, au zénith et au nadir, un seul pixel dans la « réalité » est en fait toute une ligne sur votre image : la ligne tout en haut, ou la ligne tout en bas.
Je passe alors par un droplet, permettant de convertir cette image équirectangulaire en 6 faces de cubes. Les retouches seront alors beaucoup plus aisées. J'utilise pour ma part l'excellent droplet Krpano, qui permet de convertir une image équirectangulaire en 6 faces de cube, mais pas seulement ! (Il suffit de prendre son image, et de la faire glisser sur le bon droplet : les 6 images seront alors créées dans le dossier contenant l'image équirectangulaire).
Les 6 faces de cube ainsi que l'image équirectangulaire de départ
Une fois les 6 faces de cubes créées, vous pouvez les retoucher à votre guise : supprimer la ligne du cerf-volant, vérifier les raccords entre les images, supprimer les personnes ayant bougé entre 2 prises de vues…
Suppression de la ligne du cerf-volant
Une fois les retouches locales apportées, avec un second droplet Krpano, je reforme l'image équirectangulaire à partir des 6 faces de cube : je sélectionne les 6 faces de cube que je fais glisser sur un autre droplet. La nouvelle image créée a un suffixe : "_sphere" Je peux alors modifier la luminosité, le contraste, la netteté de l'image.
Le dossier comporte une nouvelle image : l'image retouchée
Lorsque toutes les retouches sont terminées, je glisse l'image équirectangulaire vers un dernier droplet, qui permet de générer la visite virtuelle. Tout seul, il découpe l'image en une multitude de petites tuiles (des petites images) afin de faciliter le téléchargement par les utilisateurs, il crée les feuilles de style permettant d'inclure les boutons de navigation, et enfin le fichier html ! L'ensemble des fichiers est rangé dans un dossier et pèse entre 8 et 20Mo, suivant la taille (en pixels) de l'image de départ.
Le dossier comporte :
- Le fichier html qu'il faut exécuter afin de visionner la visite virtuelle : c'est le lien à diffuser !
- Un fichier swf comportant les éléments importants de la visite.
- Un dossier intitulé "tiles", comportant toutes les tuiles de l'image.
- Un fichier de configuration xml : on peut écrire des actions, comme zoomer, ajouter de la musique, une vidéo, des photos…
- Un dossier "Skin" comportant les boutons pour naviguer, ainsi que les différents plugins additionnels (mp3, vidéo, carte google…).
Il suffit alors de mettre sur votre site internet l'intégralité du dossier créé précédemment (celui pesant entre 8 et 20Mo). Ne mettez pas votre image équirectangulaire sur votre site internet, car elle pèse généralement entre 60 et 400Mo, suivant la compression utilisée et le format utilisé…
Il n'y a plus qu'à donner le lien vers votre fichier html aux internautes pour qu'ils puissent visionner votre panoramique !
-> Visionner le panorama aérien du port de Douarnenez à 360° !
